dimanche 20 novembre 2022

lundi 14 novembre 2022

Ottawa et sa «supériorité morale (sic)»



L'ancien ministre Stéphane Dion a un «culot d'acier»! Un mouvement qui a traversé tout le monde occidental depuis 1945 ne se réduit pas au gouvernement d'Ottawa. L'historien Jean-Claude Dupuis a souligné, par exemple, l'importance de Vatican II dans le train des réformes québécoises amorcées en 1960.

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Québec doit à Ottawa sa Révolution tranquille, soutient Stéphane Dion

Pierre Vennat

Si la Révolution tranquille a pu avoir lieu, c’est grâce à un moteur trop souvent méconnu: le gouvernement fédéral a soutenu hier le ministre canadien des Affaires intergouvernementales, Stéphane Dion. M. Dion était conférencier au colloque de l’Université du Québec à Montréal sur la Révolution tranquille, 40 ans plus tard.

Le ministre n’a toutefois pas eu la partie facile. Chacune de ses affirmations était tournée en dérision par de nombreux partisans des entartistes, affublés d’un nez de clown rouge et qui se levaient et applaudissaient à tout rompre pour déstabiliser le ministre, très nerveux, mais qui a néanmoins réussi à garder son calme.

L’ancien recteur de l’UQAM, Claude Corbo, qui agissait comme modérateur, a dû intervenir à plusieurs reprises pour rappeler à l’ordre les manifestants. Mais les nombreux agents de sécurité de l’université, assistés d’agents de la Gendarmerie royale, n’ont pas eu à intervenir.

Quoi qu’il en soit, M. Dion n’en a pas démordu. Citant Jacques Parizeau, Fernand Dion, Fernand Séguin et tutti quanti, le ministre fédéral a entre autres affirmé:

Ottawa a d’abord été le réformateur, celui qui a lancé les grandes politiques en créant notamment le système de sécurité sociale du Canada. Politiques qui ont permis aux provinces de prendre le relais.

Ottawa a aussi été un refuge, une aire de liberté, une école, comme dans le cas de deux des principaux artisans de la Révolution tranquille, Georges-Émile Lapalme et Jean Lesage, qui ont commencé leur carrière sur la scène fédérale, ou de René Lévesque, qui s’est fait connaître à Radio-Canada.

Le caractère décentralisé de la fédération canadienne a permis à certaines provinces – surtout la Saskatchewan – d’être de véritables laboratoires d’innovations, mais c’est le gouvernement du Canada qui a permis de consolider ces expériences et de les étendre à l’échelle du pays.

La commission Massey-Lévesque sur l’avancement des arts, des lettres et des sciences, Radio-Canada, l’Office national du film, le Conseil des arts du Canada, ont tous ouvert la voie à la Révolution tranquille.

Radio-Canada est ce qu’il y a de plus extraordinaire qui soit arrivé au Canada français depuis Jacques Cartier.

Toutefois, admet-il, tout n’a pas commencé avec Jean Lesage.

«Le Québec, a ajouté Stéphane Dion, a connu une forme de pré-Révolution tranquille sous le gouvernement d’Adélard Godbout durant les années 40, avec le droit de suffrage et d’éligibilité accordé aux femmes, l’accès des femmes à la pratique du droit, l’instruction obligatoire, la création d’Hydro-Québec et le début de l’étatisation de l’électricité, la création d’une Commission du service civil indépendante, que Duplessis mettra ensuite en veilleuse, et le droit d’association et la liberté syndicale dans les négociations pour les salariés.»

Stéphane Dion a conclu en disant que si Adélard Godbout n’avait pas perdu aux mains de Duplessis en 1944, par la faute du clergé, le Québec n’aurait pas eu à attendre jusqu’en 1960 pour connaître sa Révolution tranquille et changer de visage.

Vennat, Pierre. 2000. «Québec doit à Ottawa sa Révolution tranquille, soutient Stéphane Dion». La Presse, 31 mars, page B4.

Voir aussi

L'autre famille Dion : 25e anniversaire du décès de Léon Dion et du sinistre «Plan B» de son fils (20 août 2022).

mercredi 2 novembre 2022

Le marché des identités sexuelles

Faire de l'argent ($$$)

L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme s'intéressent à nos chambres à coucher. Ils suscitent de nouveaux besoins que le marché saura combler.

J'ai modifié le titre de l'article ci-dessous pour le rendre plus explicite.